Résidence conduite par Benoît Rauch et Fanny Cassani pour la Maison de l’architecture de Franche-Comté
Pour accélérer la revitalisation du centre en complémentarité des actions définies par son schéma d’aménagement urbain de caractère (SAUC), la commune de Montbozon s’est portée candidate à l’accueil d’une résidence d’architectes sur proposition de deux administrateurs de la Maison de l’Architecture de Franche-Comté, Fanny Cassani et Benoît Rauch. Soutenues par le ministère de la Culture et la Caisse des dépôts et consignations, les résidences d’architectes ont pour vocation de contribuer à ouvrir le regard des habitants et des acteurs locaux sur les problématiques contemporaines liées à l’identité des villes et des territoires. Elles doivent également susciter le débat sur la production architecturale, les usages et les modes de vie ainsi que sur les liens entre l’habitat et l’environnement local.
Benoît Rauch et Fanny Cassani ont pensé à ce dispositif pour faire prendre conscience aux habitants de leurs modes de vie actuels et de leurs conséquences sur la dévitalisation du bourg, sur la dislocation du lien social et sur le désinvestissement du bâti et de l’espace public avec l’objectif de redéfinir avec eux des liens plus étroits entre leurs façons d’habiter et les usages à réinventer des espaces désaffectés.
Un appel à candidatures lancé fin 2018 a conduit la Maison de l’Architecture de Franche-Comté à retenir Lilian Candeias et Arthur Ripoche pour animer pendant 6 semaines en immersion entre le 15 avril et le 7 juillet 2019, l’élaboration collective d’une utopie pour la commune. Le tandem a posé un postulat de départ clair et sans équivoque (« On ne se développe plus que dans le centre ») pour rechercher comment vivre en toute tranquillité dans la densité du centre-bourg, sorte d’équation paradoxale à résoudre… par l’utopie justement.
Les architectes ont mobilisé un socle théorique et conceptuel sur l’utopie (ce qu’elle est, à quoi elle sert, comment elle a été utilisée par le passé et aujourd’hui) et des outils ludiques et colorés pour construire la nouvelle utopie de Montbozon : par affichage dans l’espace public des utopies d’Archigram et de Superstudio, par un protocole de collecte d’images, photographies et textes auprès des habitants (dont les scolaires et les étudiants de la MFR) illustrant leurs vécu actuel et futur désiré à Montbozon, par photocollages et photomontages inspirés des « walking cities » et « plug-in cities » d’une fresque de l’utopie. Cette utopie a été ensuite nommée et définie comme fil directeur et finalité de la revitalisation à venir par la concrétisation de premiers échantillons grandeur nature : un traje, un café des échanges, une devanture rénovée…
→ La fresque de l’utopie dévoilée à tous les habitants le 25 mai 2019.
→ Les chantiers participatifs ont permis de passer de la fresque à des échantillons grandeur nature de l’utopie.